Ituri: La Société civile dénonce le mode de gestion des massacres en Ituri par le Gouvernement

Elle est montée au créneau. La Société civile Forces vives de l’Ituri a signé un document ce mercredi, O4 mars 2020.

Là-dedans, elle dénonce la recrudescence de massacres de la population civile en territoires de Djugu et de Mahagi. Violences perpétrées la milice CODECO.

L’institution citoyenne ne passe pas par le dos de la cuillère pour tirer sur le gouvernement. Son message, à peine habillé, est clair:

« Tout en remerciant le Gouvernement Congolais pour avoir pris l’engagement de prendre en charge les blessés de DIGENE, la Société Civile pense que cela ne suffit pas, il ne faut pas non plus que les gens meurent pour que le Gouvernement vienne à l’enterrement plutôt que de garantir la sécurité de la population et leurs biens. », signe la Coordinatrice, Marie-Noël Nyaloka.

Le document regrette que les positions de militaires déployés à la suite de la promesse du chef de l’État d’en envoyer pour mettre fin aux massacres en Ituri aient été dégarnies. D’après elle, ces positions sont actuellement occupées par la milice CODECO. Ce qui laisse libre cours à la poursuite des massacres.

Le document fait un lien subtil entre la reprise des ces massacres et l’arrivée de hautes autorités du pays en Ituri.

 » Le massacre a commencé le jour où Son Excellence, Monsieur le Vice- Premier Ministre, Ministre de l’intérieur, décentralisation et sécurité venait de fouler le sol de la province de l’Ituri avec son collègue, le Ministre National de la défense et le chef de l’Etat-major adjoint chargé des opérations en date du 28/02/2020. », décrit la société civile.

Elle en vient à recommander au gouvernement de renforcer la présence des FARDC à Djugu et dans les anciennes positions occupées par les miliciens CODECO. La Société civile demande, enfin, au Gouvernement de mette fin au « phénomène CODECO » et de prendre en charge toutes les victimes de Djugu et de Mahagi.

Jean-Claude UBEGIU