Ituri : présumé détournement de Fonds de la province par Bamanisa : Cette requête est mal orientée (analyse de professeur Chober Agenong’a)

C’est depuis 17 décembre 2021 qu’une lettre du gouverneur militaire de l’Ituri a été adressée à l’auditeur supérieur militaire de l’Ituri, pour sollicité l’ouverture d’une information judiciaire sur une présumée malversation financière, concernant une dette d’un million de dollars américains contractée par son prédécesseur jean Bamanisa Baidi, auprès de la BCDC.

Selon le professeur chober agenong’a qui s’est confié à lecoqdelest.com, 21 janvier 2022, cette lettre contient de nombreuses incohérences et manque de substances. Il justifie cela par fait que, cette lettre affirme que cette somme a été détournée alors qu’elle reconnaît en même temps qu’une partie de ce montant, soit 415 000$ a été utilisée pour la prise en charge des députés provinciaux, c’est-à-dire le paiement de leurs subsides. Là où se trouve le paradoxe poursuit ’il, cette lettre reconnaît la ventilation de toutes les dépenses dont 485.000 pour les besoins travaux routiers et 100.000 pour les besoins sécuritaires tout en se plaignant que la Banque retient le montant mensuel de 47.000 pour apurer la dette.

A lui d’ajouter qu’elle manque de substances dans la mesure où elle n’apporte ni précision sur la date de la réunion durant laquelle les députés provinciaux ont affirmé avoir remboursé la totalité des 6 mois de subsides payés par une partie de cette dette, ni des preuves de ce remboursement, ni l’identité de la personne morale ou physique auprès de laquelle cette opération s’est déroulée.

D’après lui, Cet argument est juridiquement insoutenable faute de preuve, ensuite à cause de l’irresponsabilité des députés provinciaux vis à vis de la Banque.

« Cette requête est mal orientée car la gestion de la province doit être soumise à un audit général par la cour des comptes depuis son installation jusqu’à l’état de siège pour permettre à la population iturienne de savoir comment la res publica a été gérée. »

Cet intellectuel Iturien estime que l’administration militaire qui a l’obligation de justifier sa gestion doit fournir l’effort de se remettre à la cour de compte et à l’inspection des finances du ministère de finance, deux organes attirés en la matière, comme ses deux prédécesseurs qui se sont succédé.

Il s’inquiète par ailleurs du fait que, Le gouverneur militaire semble noyé dans les dossiers administratifs, politiques, financiers et juridiques de la province plus que les questions sécuritaires.

« Le fait que la zone opérationnelle et la région militaire ont été responsabilisées pour la sécurité en Ituri, prouve à suffisance le dérèglement de fonctionnement de l’état de siège. » à lui d’ajouter ;

« L’administration militaire semble s’écarter de la mission lui assignée, celle de mettre un terme à l’activisme des groupes armés et la sécurisation des personnes et leurs biens pour se focaliser sur des actions qui ne rentrent pas dans le cadre de sa mission, des actions qui ne visent ni la traque des groupes armés, ni la sécurisation des personnes et de leurs biens. »

Le professeur chober agenong’a juge que, c’est ce qui expliquerait les émeutes du 18 et du 19 janvier 2022 dans la ville de Bunia, car selon lui, la population ayant constaté que l’imposition de paiements de la plaque d’immatriculation est priorité pour l’état de siège que la sécurité.


Notons que, le dossier est encore entrain les mains de la justice.

Rédaction