Haut-Uele/COVID-19: le Parc de la Garamba annonce la dotation de 80 villages en kits de lavage de main dans son domaine de chasse

La pandémie de Corona virus nécessite l’effort conjugué de tous partenaires pour son éradication en république démocratique du Congo.

Le parc de la Garamba, située dans la province du Haut-Uele, au Nord-est du pays annonce des actions concrètes dans son domaine de chasse enfin de barrer la route à cette pandémie meurtrière dans sa zone d’intervention.

Ce jeudi ,30 avril 2020, à Dungu, chef-lieu du territoire portant le même nom accueille la formation d’au moins 78 membres de comité de conservation communautaire qui seront déployés dans les villages.

« Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, le parc de la Garamba procédera à l’installation de kits de lavage de main dans 80 villages se trouvant dans le domaine de chasse. Avant cette distribution, une série de formation de membre de comité de conservation communautaire sera organisée dans quatre site de trois domaines de chasse », a indiqué l’un des conservateurs de ce parc à lecoqdelest.com.

Cependant ,il indique que la première série de formation a débuté par Dungu-centre.

« Il y’a au moins 78 membres de Comité de Conservation Communautaire, CCC en sigle, qui vont participer »

Après cette étape de la formation des acteurs communautaires , suivra la distribution des Kits de lavage de main plus savon pour 80 villages.

Il sied de signaler que cette opération est prévue pour un mois et pourra s’étendre après l’évaluation.

Connaitre le parc de la Garamba

Ce patrimoine de l’UNESCO[le parc national de la Garamba] s’étend sur 5 133 km2, avec 9 663 km2 de domaines de chasse adjacents, et est situé dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) bordant le Soudan du Sud. C’est l’un des plus anciens parcs nationaux d’Afrique, désigné en 1938 , et en 1980 a été déclaré site du patrimoine mondial.Mais ce paysage d’une importance cruciale a eu un passé tragique et est souvent désigné comme le point zéro dans les guerres de braconnage des éléphants en Afrique.

Autrefois abritant 22 000 éléphants aussi récemment que dans les années 1970, les braconniers militarisés ont réduit la population à moins de 1 200 aujourd’hui; et les rhinocéros blancs du nord ont été braconnés jusqu’à l’extinction locale au début des années 2000. Ces braconniers fortement incités composés de groupes armés sud-soudanais, la Lords Resistance Army (LRA) et d’autres, continuent de viser les éléphants restants de la région pour la vente de leur ivoire pour financer leurs activités criminelles, faisant des ravages sur les personnes et la faune sauvage au fur et à mesure .

Pour arrêter la destruction du parc et apporter de la stabilité dans la zone, African Parks a signé un accord en 2005 pour gérer la Garamba avec l’Institut pour la Conservation de la Nature (ICCN). Depuis lors, le parc a été l’un de nos plus grands défis. Mais en 2016, nous avons redéfini l’histoire de Garamba grâce à la mise en œuvre d’une vaste stratégie d’application de la loi avec le soutien de donateurs critiques. Un niveau de professionnalisme accru ainsi que des mesures de sécurité accrues ont été accordés aux Rangers, au personnel local et aux communautés du complexe de Garamba. Depuis la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie, les enquêtes montrent une réduction significative de l’activité illégale dans le parc, le braconnage des éléphants a chuté de 90%, pas un Ranger n’a été tué au combat par des braconniers armés depuis 2017, et les principales populations d’animaux sauvages, y compris la girafe Kordofan,

Dans une région avec peu d’opportunités économiques, Garamba emploie plus de 500 employés locaux à temps plein et 2000 de plus sur des contrats à court terme. La force de gardes forestiers croissante assure la sécurité non seulement de la faune mais aussi de dizaines de milliers de personnes vivant autour du parc, ramenant lentement la paix dans ce coin du monde.

Rédaction