Haut-Uele: Le journaliste Eric Mukotsi arrêté, L’UNPC/ Watsa en sit-in devant le parquet

Elle a pris d’assaut le Parquet de Watsa, ce mercredi, 25 mars 2020. L’Union Nationale de la Presse du Congo, UNPC, sous-section de Watsa, exige ainsi la libération sans condition et sans délai du journaliste Éric Mukotsi. Le Directeur Général de Canal Uele FM, une chaine communautaire émettant depuis la cité de Durba , territoire de Watsa, au Nord-Est de la RD.Congo est en prison depuis le lundi dernier.

Les chevaliers du micro et de la plume sont mobilisés depuis tôt ce matin. Les radios observent un service minimum. Des journaux n’ont pas lieu. Un silence couvre les communiqués. D’autres programmes et micro-programmes sont suspendus.

Sur les calicots des hommes des médias , on peut lire ici : « Libérez Eric! » Là, « Je suis Eric! Là encore: « Liberté de presse en péril à Watsa! »

L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique ( OLPA) exprime sa surprise par rapport à cette détention. Pour lui, quel que soit le fond, la procédure ayant conduit à la détention du journaliste est cavalière. Il s’agit-là d’une grave atteinte au droit d’être informé et d’informer. Un droit que les lois congolaises et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme garantissent, selon les propos relayés par lecoqdelest.net

Le parquet accuse Eric Mukotsi d’incitation à la haine tribale et d’imputation dommageable. Des infractions que l’UNPC balaie d’un revers de mains.
Dans une déclaration signée la veille, l’UNPC soutient que le journaliste a eu recours au conditionnel dans le traitement du papier incriminé. Il est ainsi en conformité avec les règles de sa profession journalistique. « Devant l’absence des sources officielles, Éric a recouru au conditionnel », signe Joseph Tadri, Président sous-sectionnaire UNPC/Watsa.

Au dire de l’UNPC, les actions se poursuivront jusqu’à la libération du journaliste.

Jean-Claude Ubegiu