L’ association de défense des autochtones (ADDA) exprime son constat dans une interview livrée à lecodelest.com quant à la non-exécution totale jusqu’à ce jour des engagements pris par la société Kibali Gold Mines dans le cadre du cahier des charges signé le 27 janvier 2022 pour le secteur Kibali, situé dans le territoire de Watsa, province du Haut-Uele, au Nord-Est de la République Démocratique du Congo.
Cette association des autochtones signale que malgré l’importance des projets prévus, tels que la construction d’un pont sur la rivière Kibali à Asaka et la mise en place d’un centre agro-pastoral pilote à Surur, trois ans après la signature du cahier des charges, aucun progrès concret n’a été réalisé.Face à cette lenteur, Jean-Faustin Ataduma, président de l’ADDA, déplore le retard de ces projets et mettrait en cause le manque de volonté de la part de Kibali Gold Mines, qui selon lui, devrait accélérer le processus. A lui de renchérir que le rapport du Comité Local de Développement (CLD), après une mission achevée en novembre 2024, confirme le retard de deux ans et demi sur ces projets.
Pourtant, les études de faisabilité pour le pont et le centre agro-pastoral sont toujours en cours, et les travaux de construction n’ont pas encore commencé. » Les études de faisabilité doivent s’accélérer car nous sommes presque vers la fin de l’exécution de ce cahier de charge « dit-il.L’ADDA signale en outre que la lenteur de la communication se serait également à la base de plusieurs incompréhensions au regard de l’importance de ses des projets de pont et centre agro-pastoral contenus dans le cahier de charge.
Pour cette organisation, les parties prenantes devront au stade actuel ne pas se pencher sur les débats de l’exécution des projets mais plutôt assurer le suivi et l’évaluation des dits projets pour afin envisager la négociation d’un nouveau cahier de charge. L’ADDA, qui représente les populations autochtones du secteur Kibali, se questionne sur l’engagement réel de Kibali à améliorer les conditions de vie des communautés locales. Et alors, toutes les parties prenantes devront se converger vers le développement des communautés impactées par le projet de Kibali.
Selon le président de l’ADDA, les retards dans la réalisation des projets soulèvent des inquiétudes quant à la capacité de cette entreprise à honorer ses engagements dans le cadre du quinquennat prévu, qui se termine en janvier 2026.Rappelons que Kibali gold mining a signé en 2022 le cahier de charge de sa responsabilité Societale avec les communautés impactées par son projet. Si, certaines communautés haussent le ton, les autres saluent l’effort de Kibali dans le respect de son calendrier.
Selon un expert en construction contacté par le coq de l’Est, le projet de ce pont doit respecter certaines normes avant sa construction dont les études de faisabilité certifiées, qui peut être à l’origine de de ce retard au regard du délai que l’étude même pourra prendre. Quant à ce qui concerne le centre agro-pastoral, c’est un projet socioéconomie qui doit respecter toutes les normes environnementales et sociales si non, le même projet peut-être source de plusieurs dégâts environnementaux.
*Rédaction*