Haut-uele : Le Parc de la Garamba satisfait de sa 1è campagne agricole(voici le résultat)

La première campagne agricole 2019 soutenue par le Parc National de la Garamba a nettement amélioré la production agricole et les revenus des ménages, c’est ce qu’indique son communiqué du 24 juillet 2020 parvenu à la rédaction de lecoqdelest.com.

Dans ce document , le Parc National de la Garamba indiqué que près de 3 500 personnes vivant à proximité et dans les Domaines de Chasse Azande, Gangala na Bodio et Mondo-Missa ont été encadré en cultures maraîchères, cultures vivrières, vaccinations de volailles, cacaoculture et apiculture avec comme résultat 155 tonnes de produits agricoles récoltés, générant près de 140 mille dollars américains – soit plus de 255 millions de FC- pour les ménages bénéficiaires.

Cette campagne est accompagné par l’expertise et collaboration de l’Organisation pour la Protection de l’Environnement et le Développement (OPED) et Solidarité et Assistance Intégrale des Personnes Démunies (SAIPED), dans les domaines de chasse Azande, Gangala na Bodio et Mondo-Missa et dans la zone riveraine.

Voici les résultats obtenus en 2019 :

1. En cultures maraîchères, 95 bénéficiaires ont été accompagnés dans la production de plus de 63 tonnes d’amarante, aubergine, chou, ciboule, oignon et tomate;

  1. Pour les cultures vivrières, 321 producteurs ont travaillé sur l’arachide, le haricot et le maïs en les associant sur les mêmes parcelles afin d’en améliorer les rendements et d’augmenter leur rentabilité.
  2. En petit élevage et santé animale, Deux campagnes de vaccination de volailles ont été menées en faveur de 2 696 bénéficiaires;
  3. En cacaoculture, le Parc souhaite structurer une filière de cacao biologique pour l’exportation et accompagne 168 cacaoculteurs.
  4. En apiculture, soutien de la mise en place de 8 comités d’apiculteurs et de 8 ruchers écoles abritant 94 ruches et ;
  5. Les premiers résultats des filières maraîchère, vivrière et de Chia ont permis aux bénéficiaires de générer un revenu total de 225 594 615 FC en 2019.

Sans pour autant soulever la production sont en cours d’autres filières  pour 2020(l’apiculture, le manioc et et l’ananas et à partir de 2023 pour la cacaoculture) auront un impact sur la vie socioéconomique de la communauté riveraine.

Les résultats positifs obtenus 2019 ont suscités des réactions de satisfaction des producteurs à l’instar de Lapi Marindo, producteur vivrier au village de Sadi, dans le groupement de Djabir, qui annonce qu’avec l’accompagnement du Parc en 2019, il a produit pendant la campagne agricole 12 sacs d’arachides (420 kg) sur sa parcelle de 2 700 m².

Le Coordonnateur de l’ONG OPED, Matthieu Kamba Tamaru, a pour sa part révélé que l’appui technique que son organisation a apporté en 2019 va se poursuivre:  » Depuis 2019 nos appuis-conseils font la promotion de l’agroforesterie, de l’associations de cultures, de la non utilisation d’engrais chimiques ou de pesticides. Tout ceci va permettre d’enregistrer de nombreuses avancées en termes de productions, revenus et amélioration du niveau de vie des bénéficiaires. »

Pour le Directeur du Développement Durable du PNG, Thierry Normand: « L’objectif du programme agroécologie en 2019 était de démarrer rapidement l’appui aux paysans afin d’établir une relation de collaboration pour améliorer le bien être des communautés. Pour la suite des activités, le Parc mettra en place l’approche champ-école paysan. Cette approche interactive est une méthode non formelle d’éducation où l’apprentissage se fait par la pratique. Les producteurs sont impliqués dans l’expérimentation, les discussions et la prise de décision sur la gestion d’un champ en partant de sa situation existante. C’est une école « sans mur », un cadre de rencontres et de formations pour un groupe de 20 à 30 producteurs, qui se déroule dans un champ, tout au long de la campagne agricole. Chaque groupe de producteurs est encadré de 2 à 3 paysans-relais, choisis le groupe. Le programme agroécologie vise à former 175 paysans relais. »

Le Parc National de la Garamba (PNG) a été créé en 1938. Il est actuellement géré par African Parks Network (APN) dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) depuis 2005. Le Parc National de la Garamba bénéficie de l’appui de l’Union européenne qui finance le programme « Environnement et Agriculture Durable – EAD » sur le 11ème Fonds Européen de Développement (FED). Ce programme contribue à la conservation des ressources naturelles et à l’amélioration du bien-être socioéconomique des communautés en République Démocratique du Congo.

Ci dessous l’intégralité du communiqué à télécharger