Bunia-Scrutin 2023 : des murs cochonnés par des affiches et graffitis des candidats

Pendant le scrutin politique qui intervient après chaque 5 ans en République Démocratique du Congo (RDC), la loi électorale prévoit un mois de propagande des candidats, avant  les élections. Au cours de cette période, des postulants mettent en œuvre un ensemble des techniques de persuasion pour convaincre les électeurs de porter leur choix sur eux, dont les affiches. En ville de Bunia, ce sont les murs de particuliers qui en sont cochonnés.

Il suffit simplement que ta maison ou clôture soit à un endroit plus au moins fréquentable, ayant des va et vient des personnes, pour que tu sois l’une des victimes. Sans permission ni légalité, les candidats, en ville de Bunia, salissent des murs des maisons, clôtures, portes des maisons privées, des édifices d’intérêt public (lieu de cultes, écoles, hôpitaux, monuments historiques), surtout ces, se trouvant aux abords du boulevard de libération. Ils y apposent leurs affiches. Certains vont plus loin et y mettent des graffitis, a-t-on constaté.

Stupéfait, un propriétaire d’une propriété privée se dit fatigué. Il n’en sait plus que faire pour s’en débarrasser.

« […] Les candidats affichent sur nos murs pour leur campagne. Et ce, avec des colles qui par la suite pour s’en débarrasser, des efforts doivent obligatoirement être mise à contribution… Il est inutile de les interdire. Ils le font très souvent à l’absence du propriétaire […]»

Avec ruse, les uns d’entre les candidats apposent leurs affiches au-dessus de celles des autres sur un mur qu’ils utilisent tous frauduleusement. Les propriétaires de ces murs sont dans l’obligation de les repeindre après cette période des élections sur l’ensemble de la république.

Les églises (lors des séminaires ou des programmes spéciaux), musiciens, comédiens, tradi-praticiens etc. sont également parmi ceux qui, régulièrement, salissent les murs des bâtiments des abords du boulevard de libération.

Aucune mesure contraignante n’a été jusqu’ici prise par les autorités urbaines pour mettre fin à cette pratique qui mécontente les uns au profit des autres en ville de Bunia.

Papy Kilongo